N-Y, Penn., Ohio ... trois états en deux jours

Solide, liquide, gazeux ... trois états en deux jours (Oups, c'est pas ça!)

10 juin (jour 8)

Rencontre d'un gars qui a presque terminé un voyage inverse au notre (de San Fransisco à une ville côtière du New-Jersey) et qui l'a fait en un peu plus d'un mois à coup de 160km par jour en moyenne, une machine! Il semblait content, mais avait vraiment hâte d'arriver chez lui. Il nous a trouvé courageux de faire le voyage dans ce sens à cause des vents de face.

Deuxième crevaison pour Karl, mais arrière cette fois.

Premier arrêt dans une vraie épicerie, il y avait une table à pique-nique donc nous avons aussi dîner là en souhaitant qu'il arrête de pleuvoir. On a donc amplement pris notre temps pour choisir les produits, mais la pluie ne faisait qu'empirer. 

Nous nous somme donc approcher du McDo pour vérifier si les conditions climatiques étaient supposer s'améliorer, quand soudainement la pluie à presqu'arrêtée. En termes de pluie on peut donc dire que même si on en reçoit un peu tous les jours, on est vraiment chanceux et on évite le plus gros (sauf la journée de 180km).

Nous avons vu un train pour la première fois et devinez ce qu’il transportait?

Eh oui, du bon pétrole!

Au 2/3 de la journée, après 4 jours de recherches non-intensives, nous sommes enfin tombés sur un magasin de vélo. Ils sont rares, mais ils compensent par leur grosseur.

Yan et Simon ont acheté des miroirs et Karl une bande anti-crevaison. Le vélo de Yan ne passe jamais inaperçu, mais il a particulièrement attiré l'attention des amateurs de vélo.

L'arrête suivant fut à un Tim Horton où nous avons soupé en profitant du Wifi pour le blog et les courriels. Nous tardions à partir de là, mais finalement nous somme parti juste à temps (20h) pour arriver au Evangola state park avant qu'il fasse trop noir pour monter la tente.

Lac Ontario vu site de camping           Notre campement au levé du jour

jour 9 (135km, venteux en AM et soleil en fin PM)

Première journée de vents de face intenses depuis qu'on voyage à trois. Pendant que Karl et Simon forçaient contre le vent, Yan était en journée de congé tellement il a moins de résistance aérodynamique.

Nous avons enfin franchie une deuxième étape importante du voyage en arrivant en Pennsylvanie après 6 jours passée dans l'état de New-York.

Karl a fini par changer l'emplacement de sa sacoche avant qui servait de parachute avec un tel vent. En la mettant sur le porte-bagages arrière, qui était d'ailleurs libre, la vitesse moyenne du groupe lors des rafales est passée de 14 à 19 km/h (peut-être une coïncidence, l'avenir nous le dira). 

Nouvelle configuration aérodynamique

En chemin nous avons vu tout le procédé de réparation d’une route et on peut dire qu’ils l’ont l’affaire les Américains en terme de machinerie. Leurs rouleaux-compresseurs sont monstrueux et sont probablement la cause de la durabilité de leurs routes (malheureusement pas de photo de ceux-là). 

En arrivant à Erie, Simon à enfin put parler à sa mère au téléphone (plusieurs essais infructueux dans les derniers jours) et Karl à aussi pris des nouvelles de ses colocataires (vive Fongo). Les bandes anti-crevaison ont étés partagés entre Simon et Karl pour protéger leur pneu arrière (en espérant que ça fonctionne bien). Ça triche un peu la compétition de crevaison (voir plus bas), mais une crevaison par jour c'était un peu trop.

En arrêtant au McDo pour souper (on essai d'éviter, mais on l'a échappé), un gars a tenté de nous avoir une entrevue télé, mais ça ne nous tentait pas d'attendre une heure pour voir si les journalistes allaient venir. Nous sommes donc partis à la recherche d'un endroit où dormir en dehors de la ville. 

On aurait pas pu demander mieux, sauf pour les limasses qui ont coller sur la tente

Finalement, nous avons  réussi à dépasser notre kilométrage quotidien moyen de 129,8km malgré le vent de face qui a duré la moitié de la journée :).

Jour 10  (135km, nuageux)

Peu après notre départ, nous sommes arrivés en Ohio

En fait, notre plan de la veille était de déjeuner en New-York, dîner en Pennsylvanie et souper en Ohio, mais ça s’est révélé impossible.

La première constatation que nous avons faite en arrivant en Ohio est que leurs routes sont aussi mal entretenues qu’au Québec et il n’y a pas d’accotement pour rouler loin des voitures. De temps à autre il y avait une ligne blanche, mais rarement avec de l’asphalte à côté. C’est horrible comme différence avec la Pennsylvanie puisqu’il n’y a pas de douane pour te préparer mentalement à un tel changement.

Le but de la journée étant de se rendre à Cleveland où Yan espérait voir des carcasses de voitures en feu et des gens qui se tirent dessus (il est très curieux faut pas essayer de comprendre), nous avons roulé longtemps sans arrêter. Rendu à Painesville (banlieue de Cleveland), c’est devenu trop dangereux de rouler dans la rue en plein trafic alors nous roulions sur le trottoir. Mais après plusieurs kilomètres de trottoir et avoir été témoin d’un accident, nous avons quitté la 20 pour prendre la 84 puis la 6 que nous souhaitons plus cyclables (C’était une excellente décision). Sur la 6, on a passé proche d’être témoins d’un autre accident à cause de ça :

Une traverse de canards, mais le conducteur de la deuxième voiture à compris juste à temps que celui devant était arrêté.

Rendu à Cleveland, de retour sur la 20, nous sommes entrés dans un quartier pas très accueillant où tout le monde nous regardait passer en se demandant ce qu’on faisait là en vélo. Un peu plus loin, on est passé dans un tunnel sombre sous une voie ferrée et soudainement la ville à changée.

On s’est arrêté un peu pour admirer et reprendre des forces. C’est là que Shelli, une cycliste qui passait par là, nous a remarqué et fait une présentation détaillée de la ville. Nous avons appris qu’il y avait un tournage de film en cours (Capitaine America?!?), des musées et un festival de musique qui venait de commencer. On s’est toutefois contenter de ses recommandations en termes d’endroits où dormir et manger. Nous avons opté pour The Cleveland Hostel où ils acceptent les vélos et avons mangé une bonne bouffe  au ABC the Tavern (très recommandable)

Pour finir, Karl était pour manger la dernière tranche du pain qu’il traine depuis Québec quand Yan lui a dit : "T’es pas game de la garder jusqu’à San Francisco". Le défi étant lancé, cette dernière tranche sera notre mascotte ;D jusqu’à ce qu’on trouve mieux où qu’il faille absolument s’en défaire :(.

Bilan crevaison:   Simon:3   Karl:2   Yan:0 :P (Yan, tu ne paies rien pour attendre!, "Simon")
Record de chute pour Yan: 2x dans la même journée... toujours à cause des souliers clippés à basse vitesse aux lumières rouges!